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VERFILCOS – Matières premières pour l'industrie cosmétique

Quelques conseils pour une conservation efficace - Partie 1

conservation efficace cosmétique

Depuis le début des années 2000 et les controverses quant à l’utilisation des parabènes en cosmétique, la manière de formuler les produits cosmétiques a changé. Le choix des ingrédients utiles à la conservation s’accompagne désormais souvent de remarques telles que :

  • « Cet ingrédient n’est pas naturel »
  • « Celui-ci déphase »
  • « Je ne veux pas qu’il soit listé »
  • « Ça pique »
  • « Ça cristallise »
  • « Ça jaunit »
  • « C’est toujours critère B »

 

🔬 À la suite de nombreux échanges avec des formulateurs, on observe que le temps passé à reformuler pour des raisons réglementaires, médiatiques, ou pour dénicher le système conservateur qui est efficace et « accepté » par les consommateurs est devenu bien plus important. On constate que le niveau de connaissance et d’expertise globale sur la conservation a évolué. Alors qu’auparavant il suffisait d’un cocktail de parabènes à 0,5%, on doit maintenant coupler plusieurs molécules, en général à des taux plus élevés et ayant parfois plus d’interactions ou d’incompatibilités avec le reste de la formule. L’impact sur la stabilité ou la sensorialité est devenu plus difficile à éviter.

💡 Sans être exhaustif, voici quelques conseils généraux qui pourront vous aider dans l’optimisation de votre système conservateur. Attention, car il existe toujours des exceptions et des cas particuliers : les produits cosmétiques sont des systèmes physico-chimiques complexes avec parfois plus d’une vingtaine de matières premières. La théorie peut donner de bonnes pistes d’orientation, mais la seule réponse exacte sera le résultat du challenge-test et l’étude de la stabilité du produit formulé.

💧pH Les micro-organismes se développent en général plus rapidement dans un environnement au pH proche de la neutralité. Les produits de soins ont bien souvent un pH compris entre 5 et 7. Si cela est compatible avec le brief marketing et la formule, n’hésitez pas à abaisser votre pH de quelques précieux dixièmes.

Vous trouverez ci-dessous quelques références concernant le développement en fonction du pH de certains micro-organismes dénombrés en challenge-test :

Micro-organisme : A. Brasiliensis (moisissures)

pH optimal de croissance : 4 – 6,5

Bornes « extrêmes » où la croissance reste possible : 2 – 9

Micro-organisme : C. Albicans (levures)


pH optimal de croissance :

Bornes « extrêmes » où la croissance reste possible : 2 – 8

Micro-organisme : St. aureus (bactérie gram +)

pH optimal de croissance : 6 – 7,5


Bornes « extrêmes » où la croissance reste possible : 4 – 9

Plus vous vous rapprocherez des bornes extrêmes, plus vous ralentirez la croissance de ces micro-organismes. Un produit de soin ayant un pH de 5 à 5,3 reste généralement très bien toléré par la peau (sauf zone ou application spécifique) et sera plus facile à protéger qu’un produit ayant un pH entre 6 et 7.

  • Les produits dont l’activité de l’eau (aw) est inférieure à 0,7 (produits anhydres)
  • Les produits dont le pH est extrême (<3 ou >10)
  • Les produits contenant plus de 20% d’éthanol

🧴 Les articles de conditionnement :  L’emballage joue un rôle important dans la protection de la formule. Certains types d’emballages sont concernés par la norme des produits autoprotégés (flacon airless). Plus le flacon ou le pot est susceptible d’être ouvert souvent dans des conditions propices au développement (la salle de bain où la température et l’humidité sont souvent plus élevées), plus il convient d’être exigeant vis-à-vis du système de conservation. Voici quelques détails :

  • Faible protection : Pot, lingettes
  • Protection moyenne : tube, flacon pompe (mieux que les tubes classiques)
  • Protection haute : pack Airless, Monodose

A suivre –> Partie 2

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