Quelques conseils pour une conservation efficace - Partie 2
🌱 Avant d’augmenter le pourcentage d’un conservateur ou d’en changer, on peut également agir sur les autres constituants de la formule qui peuvent contribuer au développement des micro-organismes. Certains actifs, par exemple, peuvent être une source importante de nutriments pour les micro-organismes et accélérer la croissance microbienne : sucres, prébiotiques, protéines, oligo-éléments… La viscose des lingettes ou encore le nylon (mascara) peuvent également être de bons supports pour leur développement. Les silicones sont neutres. Quant à l’EDTA, aux glycols, aux antipelliculaires ou à l’acide salicylique, ils vous aideront dans le bon sens grâce à leurs propriétés bactériostatiques, antifongiques ou kératolytiques. Il convient d’analyser l’impact sur la croissance des micro-organismes pour chaque ingrédient au sein de votre formule.
➕ Lors de l’élaboration de votre système conservateur, privilégiez des associations de plusieurs molécules plutôt qu’un taux élevé d’un unique ingrédient. Les performances antimicrobiennes n’en seront que meilleures grâce à un spectre de protection plus large. Les effets de synergie entre les différents conservateurs et boosters sont significatifs. Aussi, je pense que les valeurs des CMI* communiquées sur les brochures commerciales sont à interpréter avec précaution. Les méthodologies peuvent varier d’un fournisseur à un autre et on observe souvent des décorrélations entre l’efficacité vis-à-vis d’une souche microbienne dans le cadre d’une mesure de CMI et le résultat obtenu après utilisation du conservateur en question dans la formule complète.
CMI : Concentration minimale inhibitrice
Certains types de produits sont particulièrement difficiles à protéger compte tenu de leurs compositions caractéristiques :
💧Eaux micellaires, gels douche : ils contiennent régulièrement plus de 20% de tensioactifs ou d’agents solubilisants. Ces molécules forment des micelles et certains conservateurs, amphiphiles, peuvent s’y adsorber par affinité moléculaire. La conséquence sera une perte parfois quasi-totale de l’efficacité du conservateur.
☀️Crèmes solaires (émulsion directe) : la proportion importante de filtres solaires modifie le rapport phase grasse/phase aqueuse. Par conséquent, il arrive qu’une partie plus importante du conservateur se solubilise en phase grasse. Le développement microbien se faisant en phase aqueuse, le formulateur doit augmenter le pourcentage de conservateur pour obtenir l’efficacité suffisante. La proportion d’émulsifiants souvent élevée dans ce type de produit peut aussi engendrer des interactions avec les conservateurs.
🧪La viscosité : Dans le cas des produits aqueux, les produits ayant une viscosité très élevée peuvent ralentir la croissance des micro-organismes dans le milieu. L’eau est en général moins libre en raison du réseau polymérique créé par les gélifiants (cas des gels coiffants par exemple). Attention en revanche aux moisissures de surface et aux conditionnements en pots qui protègent peu des contaminations externes. À l’inverse, une viscosité très fluide peut faciliter le développement microbien (eaux micellaires, lotions).
Cet article ne représente que quelques « reminders » ou bons conseils. J’espère qu’il éveillera votre curiosité sur l’ensemble des aspects à considérer au-delà d’un simple pourcentage d’une matière première lambda incorporée dans la mixture finale. La conservation de votre produit fini concerne la sécurité du consommateur et doit être abordée avec la plus grande attention durant tous les stades de développement du produit.
Nous représentons la société Minasolve, qui produit un certain nombre de solutions de conservation innovantes et biosourcées pour tous types de produits cosmétiques. Si vous souhaitez être accompagné ou avez des questions pour protéger votre produit fini, prenez contact avec l’équipe Verfilcos.
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Quelques conseils pour une conservation efficace - Partie 1
Depuis le début des années 2000 et les controverses quant à l’utilisation des parabènes en cosmétique, la manière de formuler les produits cosmétiques a changé. Le choix des ingrédients utiles à la conservation s’accompagne désormais souvent de remarques telles que :
- « Cet ingrédient n’est pas naturel »
- « Celui-ci déphase »
- « Je ne veux pas qu’il soit listé »
- « Ça pique »
- « Ça cristallise »
- « Ça jaunit »
- « C’est toujours critère B »
- …
🔬 À la suite de nombreux échanges avec des formulateurs, on observe que le temps passé à reformuler pour des raisons réglementaires, médiatiques, ou pour dénicher le système conservateur qui est efficace et « accepté » par les consommateurs est devenu bien plus important. On constate que le niveau de connaissance et d’expertise globale sur la conservation a évolué. Alors qu’auparavant il suffisait d’un cocktail de parabènes à 0,5%, on doit maintenant coupler plusieurs molécules, en général à des taux plus élevés et ayant parfois plus d’interactions ou d’incompatibilités avec le reste de la formule. L’impact sur la stabilité ou la sensorialité est devenu plus difficile à éviter.
💡 Sans être exhaustif, voici quelques conseils généraux qui pourront vous aider dans l’optimisation de votre système conservateur. Attention, car il existe toujours des exceptions et des cas particuliers : les produits cosmétiques sont des systèmes physico-chimiques complexes avec parfois plus d’une vingtaine de matières premières. La théorie peut donner de bonnes pistes d’orientation, mais la seule réponse exacte sera le résultat du challenge-test et l’étude de la stabilité du produit formulé.
💧pH Les micro-organismes se développent en général plus rapidement dans un environnement au pH proche de la neutralité. Les produits de soins ont bien souvent un pH compris entre 5 et 7. Si cela est compatible avec le brief marketing et la formule, n’hésitez pas à abaisser votre pH de quelques précieux dixièmes.
Vous trouverez ci-dessous quelques références concernant le développement en fonction du pH de certains micro-organismes dénombrés en challenge-test :
Micro-organisme : A. Brasiliensis (moisissures)
pH optimal de croissance : 4 – 6,5
Bornes « extrêmes » où la croissance reste possible : 2 – 9
Micro-organisme : C. Albicans (levures)
pH optimal de croissance :
Bornes « extrêmes » où la croissance reste possible : 2 – 8
Micro-organisme : St. aureus (bactérie gram +)
pH optimal de croissance : 6 – 7,5
Bornes « extrêmes » où la croissance reste possible : 4 – 9
Plus vous vous rapprocherez des bornes extrêmes, plus vous ralentirez la croissance de ces micro-organismes. Un produit de soin ayant un pH de 5 à 5,3 reste généralement très bien toléré par la peau (sauf zone ou application spécifique) et sera plus facile à protéger qu’un produit ayant un pH entre 6 et 7.
- Les produits dont l’activité de l’eau (aw) est inférieure à 0,7 (produits anhydres)
- Les produits dont le pH est extrême (<3 ou >10)
- Les produits contenant plus de 20% d’éthanol
🧴 Les articles de conditionnement : L’emballage joue un rôle important dans la protection de la formule. Certains types d’emballages sont concernés par la norme des produits autoprotégés (flacon airless). Plus le flacon ou le pot est susceptible d’être ouvert souvent dans des conditions propices au développement (la salle de bain où la température et l’humidité sont souvent plus élevées), plus il convient d’être exigeant vis-à-vis du système de conservation. Voici quelques détails :
- Faible protection : Pot, lingettes
- Protection moyenne : tube, flacon pompe (mieux que les tubes classiques)
- Protection haute : pack Airless, Monodose
A suivre –> Partie 2
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Tendances 2024 cosmétiques
NeuroGlow
Une tendance émergente qui redéfinit la beauté en intégrant une approche globale du produit, où le bien-être mental et l’apparence physique se réconcilient. Cette approche novatrice met l’accent sur le pouvoir du parfum et des ingrédients fonctionnels qui affectent simultanément le corps et l’esprit, créant une expérience sensorielle enrichissante. Les consommateurs sont à la recherche de produits qui leur apportent du calme, renforcent leur mental, et favorisent la sensation de bien-être, en plus d’améliorer la santé de leur peau.
L'éco-conception
La conscience environnementale continue de guider l’industrie cosmétique vers des pratiques plus durables, allant de l’approvisionnement des matières jusqu’à la fin de vie du produit fini. L’éco-conception s’impose comme une priorité, mettant en avant des formulations respectueuses de la planète, des emballages recyclables et des processus de fabrication respectant les principes de la chimie verte. Allant de l’UpCycling aux filières raisonnées, une nouvelle ère d’ingrédients ayant un pourcentage de naturalité élevé ne cessent de conquérir les cœurs et les étagères de nos formulateurs. De nombreuses entreprises s’engagent à réduire leurs empreintes environnementales grâce à des labels ou des certifications, en privilégiant le sourcing local, ou en développant des formules sans eau pour limiter leur empreinte carbone. La transition vers une économie circulaire gagne du terrain, avec des marques pionnières comme Pierre Fabre et Naos à la tête du mouvement, témoignant de l’engagement de l’industrie en faveur de la préservation de notre environnement.
Les ingrédients biomimétiques
Inspirée par la nature, le biomimétisme ouvre de nouveaux horizons en matière de formulation. Les fournisseurs d’ingrédients cosmétiques explorent les richesses de la nature pour créer des actifs qui imitent les processus physiologiques du corps humain. D’actifs inspirés des plantes en passant par les peptides biomimétiques, cette approche innovante vise à formuler des cosmétiques plus efficaces et mieux tolérés par la peau en s’inspirant de ses mécanismes naturels de régénération et de protection. L’intégration de ces ingrédients offre un avantage supplémentaire en tentant d’agir en symbiose avec le microbiote cutané. Ils peuvent ainsi contribuer à renforcer la barrière cutanée naturelle et à préserver l’équilibre de la peau. Les produits cosmétiques biomimétiques offrent un potentiel accru pour une peau saine et équilibrée, renforçant ainsi leur efficacité et leur tolérance cutanée.
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CLOTHOLINE® GREEN
activateur de bien-être et de jeunesse
Développé par SOLLICE BIOTECH, cet extrait de bleuet issu du Pays de la Loire retarde le vieillissement cutané et favorise la longévité des cellules de la peau, en activant la « protéine de jeunesse », Klotho.
Klotho est une protéine dont le nom est dérivé de la déesse grecque Clotho, chargée de filer le fil de la vie. Obtenu par un processus de chimie verte, CLOTHOLINE® augmente l’expression de Klotho, favorisant le bien-être et la longévité de la peau.
Résultat : une peau raffermie, un teint homogénéisé et éclatant, et une sensation de bien-être améliorée.
Des bienfaits prouvés et quantifiés
- Contrôle le renouvellement cellulaire
- Augmente la longévité des cellules de la peau
- Maintient la synthèse de Collagène et d’Elastine
- Régule les médiateurs de l’inflammation
- Augmente l’éclat du teint
- Restructure la peau
- Maintient la fermeté de la peau
Actif 100% d’origine naturelle objectivé sur
la sensation de bien-être
INCI : Centaurea Cyanus Flower Extract, Pentylene Glycol, Glycerin
ASPECT :
Liquide translucide
Légèrement jaune à ambré
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